BIENNALE INTERNATIONALE DE SCULPTURE DE OUAGADOUGOU 2021
L’AVENTURE AMBIGUË
Pour sa seconde édition en octobre 2021, la biennale BISO explore le thème de L’Aventure ambiguë, rendant hommage à l’emblématique ouvrage de l’écrivain sénégalais Cheikh Hamidou Kane. Dans ce livre, l’auteur retrace la trajectoire tourmentée du jeune Samba Diallo, naviguant entre la spiritualité de son pays des Diallobé et le monde occidental libéral auquel il est désormais confronté.
Cette année, l’Institut Français de Ouagadougou est honoré de recevoir trois sculpteurs et sculptrices en résidence du 15 septembre au 3 octobre puis en exposition du 8 octobe au 6 novembre. Mêlant des formes de sculpture très variées, ces trois artistes aux horizons variés créeront de toute pièce une exposition au sein de la Rotonde autour de cette inspiration commune qu’est l’Aventure Ambiguë et Cheikh Hamidou.
MEHRYL LEVISSE FRANCE
Né en 1985 à Charleville-Mézières d’une mère italienne et d’un père français et juif, c’est une histoire familiale complexe (multiculturelle, faite de croyances, de folklore, de religion et de rituels mais aussi d’une pression familiale pour s’intégrer dans un pays qui n’est pas le nôtre) qui est à l’origine de tout le travail de Mehryl. Il explore les frontières, les enjeux sociologiques et les représentations archétypales du corps, au travers de médiums tels que la photographie, l’installation ou les pratiques performatives. Pour la Biennale BISO, Il réalisera deux nouvelles sculptures textiles durant la résidence. Ces deux sculptures seront des personnages étranges et imaginaires crées à l’aide de matériaux récupérés. Le matériau principal sera des sacs plastiques tissés à motif.
HÉLÈNE KELHETTER FRANCE
Diplômée de l’Ecole Supérieure d’Art et de Design de la ville de Reims en juin 2018, Hélène travaille sur les thématiques de postcoloniales
et décoloniales, notamment dans les relations entre l’Afrique subsaharienne et la France depuis déjà de nombreuses années.
Pour la BISO 2021, Hélène a entamé un long travail sur les plantes médicinales et l’herbologie pour lesquelles elle sculpte les contenants en céramique qui évoluent dans le temps en suivant le rythme de la plante.
Cette série de sculptures tend vers une valorisation de la médecine traditionnelle et d’un savoir-faire ancestral grâce aux plantes et aux artefacts en céramique tout en questionnant les champs visuels et technologiques de notre futur. Ces questions universelles sont beaucoup plus mise en valeur sur le contient africain qu’en Europe.
INDÉPENDANCE DOUGNON MALI
Indépendance traite à travers son travail de nombreux sujets ambigüs tels que la relation entre le continent africain et l’Occident.
Elle représente, grâce à ses installations, certains mécanismes de manipulation et tente ainsi de faire percevoir l’être humain comme propre esclave de sa technologie et non plus entouré de difficultés mais entouré de solutions à des obstacles non existants. C’est une prise de conscience générale qu’elle cherche à imposer aux peuples africains à travers l’art et la sculpture.
