LE SYNDROME DE LA PINTADE

Une Métaphore animalière d’une rare justesse sur le rapport déconnecté des dirigeants face aux dirigés. Emmenée par un Smockey au sommet de son art et par Serge Aimé Coulibaly à la mise en scène, « Le syndrome de la Pintade » une comédie musicale criante de vérité, ne laissera aucun des spectateurs indifférents.

Le syndrome de la pintade c’est le mal des élites. Comme la pintade, elles sont de deux espèces : les élites sauvages et les élites domestiques, partageant pourtant fondamentalement le même caractère, les premières ont la particularité de ne pas être soumises au dictat du « système », ce sont des anarchistes. Cet oiseau de l’ordre des Galliformes dont l’entêtement et l’orgueil sont reconnus présente une fourrure mouchetée à l’image des manteaux des rois du moyen âge en occident comme en Afrique, des robes des Hommes de loi, aussi bien de l’époque que de nos jours. Il a la tête surmontée d’une protubérance osseuse rouge qui ressemble étrangement à une couronne, à un casque corinthien ou à un bonnet de tirailleur sénégalais. Il partage d’ailleurs le même comportement que ces élites. Il a l’allure altière, il aime nicher dans les hauteurs, fidèle à sa « première dame » et à son « trône », mauvais couveur capable dans un moment de stress ou de panique d’écraser ses propres enfants. D’où le fait que sa ponte ainsi que l’élevage des pintadeaux soit le plus souvent confié à la poule (le peuple).